Pour ses 20 ans la BFM Limoges rend hommage à son architecte creusois et aux bâtisseurs creusois, les maçons de la Creuse
BFM LIMOGES du 19 février au 10 mars 2018, au jardin d’hiver
Exposition : Jean Theillard (1814-1890), maçon de la Creuse migrant en Bourgogne
Pour célébrer ses 20 ans la BFM de Limoges rend hommage à Pierre Riboulet, architecte d’origine creusoise, et concepteur entre 1993 et 1998 de la Bibliothèque Francophone Multimédia (BFM).
L’occasion, notamment, de rappeler, comme aimait le faire Pierre Riboulet, en mémoire à son grand-père, le rôle des bâtisseurs creusois dans le patrimoine national. C’est à l’association “Les maçons de la Creuse”, avec une exposition consacrée à Jean Theillard (1814-1890), modeste maçon, qu’il revient d’évoquer l’histoire des paysans creusois migrants bâtisseurs. (en savoir plus sur l’histoire des “maçons de la Creuse”).
- Pierre RIBOULET et la BFM
Pierre Riboulet (1928-2003) est né à Sèvres d’une famille de paysans de Saint-Avit-de-Tardes (23). Fils de peintre en bâtiment et petit-fils de maçon, il devient architecte et compte parmi ses principales réalisations :
– l’hôpital pour enfants Robert Débré, Paris 9e
– le conservatoire du musique et de danse à Evry
– l’institut français d’urbanisme à Marne-le-Vallée
– le Lycée Le Corbusier à Aubervilliers
et en 1993 et 1998 la Bibliothèque Francophone Multimédia (BFM) de Limoges. Un imposant bâtiment en verre et granit dont l’originalité réside dans une immense salle de lecture, doublée d’une mezzanine, dont tous les postes dominent la mosaïque gallo-romaine que Pierre Riboulet a voulu conserver au cœur de son projet. La BFM de Limoges est créée par Pierre Riboulet sur le forum de l’ancienne ville romaine d’Augustoritum dont il a repris la trace et l’orientation tout en intégrant l’hôpital du 18e siècle. - Pierre RIBOULET et les maçons de la Creuse
Pierre Riboulet faisait très souvent référence à son grand-père, Pierre Félix, né le 1er septembre 1871, maçon de la Creuse comme des milliers de paysans creusois au cours du 19e siècle.
En ouvrant son espace “associations” à une exposition consacrée à un modeste maçon de la Creuse, Jean Theillard, la BFM de Limoges a choisi de rendre hommage aux origines creusoises et modestes de celui qui a doté Limoges d’une œuvre architecturale qui fait l’unanimité et qui est un important lieu de la culture régionale. - Le contenu de l’exposition : A partir d’un livre de comptes du XIXe siècle, suivez le parcours d’un maçon de la Creuse en Bourgogne en 14 panneaux thématiques :
La découverte, dans le tiroir d’une armoire, du livre de comptes de Jean Theillard alors qu’il était « maçon de la Creuse » en Bourgogne entre 1849 et 1856 est à l’origine de ce projet. A la suite de cette découverte a commencé une difficile enquête généalogique et sociologique sur les pas de Jean Theillard. Un jeu de piste qui a conduit de Lioreix, commune de La Rochette, (23) jusqu’en Bourgogne. Cette recherche a permis de découvrir un peu de la vie de ce modeste maçon de la Creuse dont, 150 ans plus tard, on peut admirer, entre autres chantiers, la mare construite en 1855 à Vaugimois (21). L’exposition « Jean Theillard, un maçon migrant contemporain de François Michaud* » rend ainsi hommage à tous les maçons de La Creuse qui pendant plusieurs siècles ont participé à la construction de la France.
14 kakémonos, des outils, des documents d’archives familiales retracent la vie de Jean Theillard, un maçon de la Creuse parmi tant d’autres :
2. Les maçons de la Creuse : de la fin du XIXe à aujourd’hui
3. Les maçons de la Creuse en Bourgogne
4. Fransèches (23), une commune de maçons
5. Les Theillard, une famille de maçons
6. Son mariage à La Rochette (23)
7. Son livre de comptes
8. Ses outils
9. Sa migration en Bourgogne
10. Ses compagnons de limousinage
11. Ses chantiers en Bourgogne
12. La mare de Vaugimois (21)
13. A Lioreix (23), le retour au pays
14. Une fin de vie difficile
Pour commander la brochure éditée par l’association “Les maçons de la Creuse” sur Jean Theillard, un maçon migrant contemporain de François Michaud* cliquer sur l’image ci-dessous.
*François Michaud (1810-1890), issu d’une famille de paysans et de maçons, consacra une partie de sa vie à exercer et perfectionner sa maîtrise de la sculpture du granit. Autodidacte, il orne les maisons du village de Masgot (23) de petites statues naïves. Il peut aujourd’hui être considéré comme l’un des premiers représentants de l’art brut, avec l’abbé Fouret, créateur des rochers sculptés de Rothéneuf et le facteur Cheval, auteur du Palais idéal d’Hauterives.