2014 : L’Association fête ses trente ans

Journée anniversaire du samedi 24 mai à Saint-Georges-Nigremont.

Plus de 100 personnes ont répondu à l’invitation de l’association « Les maçons de la Creuse » afin de fêter ses 30 années d’existence. Venant de nombreux départements, et ayant effectué souvent plusieurs centaines de kms, les participants se sont retrouvés dans la matinée à la salle des fêtes de Saint-Georges-Nigremont en vue de passer une journée-souvenir dans la convivialité.
Après l’accueil café, le président souhaite la bienvenue à tous, donne la parole quelques minutes aux différentes personnalités présentes : parlementaires, élus et professionnels du bâtiment et entre dans le vif du sujet : la projection d’un diaporama brossant les 30 années d’engagement de l’association.

Vue assistance St-Georges Nigremont 24-05-2014Une partie des 100 participants

Le point de départ : 25 mai 1984, une compilation de quelques documents, des gravures, des courriers, des outils, etc. à la salle de l’ancienne mairie de Felletin. Plus de 200 visiteurs, dont de nombreux qui ont sorti leurs archives personnelles, conduisent les organisateurs à transformer cette compilation en exposition temporaire qui commence une tournée dans de nombreuses villes de France. C’est le départ d’une aventure qui ne cessera d’aller crescendo.
Un réseau de partenaires s’établit : associations, collectivités et organismes professionnels de la Creuse et de la région. Une dynamique, basée sur une solide équipe de bénévoles, se met en place et débouche sur la réalisation d’expositions, l’organisation de conférences, le tournage de films, la publication de brochures et d’ouvrages, des randonnées pédestres, des spectacles, etc. Limitées à la région au départ, les animations prennent par la suite une ampleur nationale (route Martin Nadaud, en route vers Lyon) et mobilisent jusqu’à 150 personnes sur une semaine qui, au travers d’une page d’histoire, font la promotion d’une région, des métiers du bâtiment et des produits locaux.
Au fil des années, le travail de recherches aidant, dans les archives et sur le terrain, c’est une histoire originale et unique en France qui se dévoile, incontournable pour qui veut comprendre notre département et notre région : cinq siècles de spécialisation dans les métiers du bâtiment et des héritages prodigieux dans les domaines sociaux et patrimoniaux. Aux manifestations promotionnelles des 15 premières années succède une volonté d’exploration des mouvements migratoires : la nécessité d’entrer dans la vie des hommes, de les suivre de leur village natal sur les chantiers prestigieux comme sur les plus modestes constructions.
Conférences et sorties-découvertes transportent les adhérents dans les campagnes et dans les villes des départements voisins jusqu’aux plus éloignés, voire jusqu’en Angleterre durant cinq jours sur les traces de Martin Nadaud. Les souvenirs s’éveillent, des rencontres ont marqué, les anecdotes surgissent et elles sont nombreuses en 30 ans d’engagement : 10 expositions, 300 animations sur l’ensemble du territoire et une trentaine de publications. Le nom de Pierre Urien revient en plusieurs occasions. Comment peut-il en être autrement, il est au départ en 1984 et a donné pendant 20 ans, sans compter.

En parallèle aux activités de l’association, le président  rappelle l’investissement de l’association dans les initiatives engagées par les collectivités : l’écomusée des maçons de la Creuse avec la Charte de la Haute-vallée de la Creuse, le Centre national de réhabilitation du patrimoine bâti avec la commune de Felletin, le site des Granges avec la communauté de communes Aubusson-Felletin et enfin le projet du Centre d’interprétation du bâti, toujours avec la commune de Felletin.  « Mais à quand le lieu que méritent ces centaines de milliers d’hommes verra-t-il le jour  et que la limousinerie, savoir-faire éponyme, sera enseignée de nouveau en Limousin ? »

Avant de passer à table puis au programme de divertissement de l’après-midi (musique, danses et histoires en patois), le président conclut par un appel à la poursuite des activités, l’amplification des recherches et une réelle coordination de tous les partenaires. « L’association, outil culturel, est une interface entre l’histoire et le développement économique. Elle est, avec d’autres, un laboratoire de réflexions et d’expérimentations et les adhérents regrettent que les potentialités de la « Terre des bâtisseurs » ne soient pas plus largement prises en compte et exploitées, dans tous les domaines : humains et professionnels. Il faut être fiers de ce que ces hommes ont fait et aussi innovateurs qu’ils l’ont été. »

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