2016 : Sortie découverte – Le bâti à Limoges du gallo-romain au 21e siècle

Samedi 1er octobre 2016 – Le bâti à Limoges du gallo-romain au 21e siècle

85 personnes, deux cars pour une arrivée matinale à la CCI de Limoges et pour découvrir Limoges de la terrasse du 7ème étage. Une vue sur les toits de Limoges commentée par Marie-Noëlle Carado-Peyre, guide-conférencière de l’office de tourisme de Limoges qui accompagne le groupe pour la journée.

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Sur la terrasse de la CCI

La visite s’est poursuivie à la BFM avec un diaporama (une heure) sur l’évolution du patrimoine architectural de Limoges à travers les siècles et par un rappel de l’œuvre de Pierre Riboulet, l’architecte creusois de la BFM ; « La bibliothèque de Limoges, sans doute l’un des bâtiments les plus chargés de sens, est aussi une traversée du temps puisqu’elle est fondée sur le forum de l’ancienne ville romaine d’Augustoritum, dont j’ai repris la trace et l’orientation tout en intégrant un long bâtiment de l’hôpital du XVIIIe conservé. Ces époques, y compris la nôtre, sont conciliées par le projet. La culture et la mémoire sont ici rassemblées dans le continuum historique […]. citation de Pierre Riboulet. Pierre Riboulet, architecte et urbaniste, naît dans une famille assez modeste, dans la banlieue parisienne. Du côté paternel, il est originaire d’une famille de paysans de la Creuse, de Saint-Avit-de-Tardes. Son grand-père était maçon de la Creuse. La BFM de Limoges est une de ses nombreuses réalisations.
En fin de visite, Jean-Marie Allard, adhérent de l’Association a présenté quelques “trésors” conservés et consultables à la BFM dont trois ouvrages de Martin Nadaud : L’histoire des classes ouvrières en Angleterre, Les sociétés ouvrières, un vol. de Discours et les Mémoires de Léonard (éd. de Bourganeuf), ainsi qu’un ouvrage en 2 vol. sur la Tour Eiffel.
Le groupe s’est ensuite dirigé vers la grande mosaïque  (I et II siècle) intégrée par Pierre Riboulet dans son projet architectural. Originellement placée au centre de la salle à manger de la demeure d’un riche propriétaire romain, cette pièce de 9m70 x 6m75 est formée de deux tapis aux motifs géométriques différents, et est ornée à l’une de ses extrémités d’un emblema d’un mètre de côté, malheureusement légèrement dégradé, et représentant une lionne.

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La BFM de Limoges, conçue par Pierre Riboulet

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Le groupe dans l’auditorium – J-M Allard – le groupe devant la grande mosïque

En fin de matinée, après passage devant la mairie et évocation de Labussière, direction à pied vers la Maison du Peuple, un lieu emblématique, à l’écoute de l’histoire sociale de Limoges. Le bâtiment tranche par son architecture des années trente avec les immeubles du XVIIIe siècle de la rue Charles-Michels. Dans la salle de réunion une fresque de Pierre Parot, de style constructiviste, représente la concorde et la parfaite harmonie régnant entre le monde ouvrier et urbain (à droite) et le monde agricole (à gauche).

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Devant la mairie de Limoges – la fresque de la Maison du Peuple

Après un excellent déjeuner à  la Table des Bénédictins dans l’enceinte de la gare le groupe, toujours accompagné de Marie-Noëlle Carado-Peyre, a suivi une visite extérieure et intérieure de la gare des Bénédictins, classée Monument Historique, et labellisée Patrimoine du XXe siècle. L’occasion pour Jean Lelache et Michel Auroux, adhérents de l’Association d’évoquer le travail des stucateurs et des staffeurs creusois réalisateurs des décours de la gare (cf la sortie de Sardent). La gare des Bénédictins, œuvre de l’architecte Roger Gonthier achevée en 1929,  est construite au-dessus des voies sur une plate-forme en béton armé. L’ossature de béton armé et d’acier est masquée par un habillage de pierre et de roches calcaires qui portent les ouvrages décoratifs. La gare est reconnaissable par son campanile d’une hauteur de 57 m, et par son grand dôme de 31 m qui surmonte la coupole. Le décor est dû à Henri-Frédéric Varenne, les verrières du hall sont de Francis Chigot. La façade principale rappelle  l’importance des arts du feu à Limoges : deux allégories féminines représentent la porcelaine et l’émail. Les écoinçons de l’arc du portail d’entrée portent deux divinités romaines : Cérès, la déesse de l’agriculture, et Mercure, le dieu des voyageurs. La façade nord propose, elle aussi, une représentation de Mercure : la tête du dieu romain surplombe le monogramme « PO » de la Compagnie du Paris-Orléans. L’immense hall, de près de 4 000 m2, frappe tout d’abord par son décor de verre dû à Francis Chigot. Ce dernier a privilégié, dans une composition de bandes horizontales ou verticales, un décor de feuillages, rappelant la végétation du Limousin : le chêne et le châtaignier. Henri Varenne est l’auteur des décors de stuc qui habillent l’intérieur du hall. Il propose dans les écoinçons de la coupole quatre allégories féminines représentant le Limousin, la Touraine, la Gascogne et la Bretagne.

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Stuc et staff à l’intérieur de la gare – vitraux de Francis Chigot

Passage par la cathédrale de Limoges (intérieur et extérieur) et le Musée des Beaux-Arts (ancien palais épiscopal) avant de remonter dans les cars pour un détour par le four des Casseaux (évocation de l’architecture industrielle) et le quartier des Emailleurs avant une plongée architecturale vers la fin du XXe et le XXIe siècle avec Ester Technopole (oeuvre de 1993 des architectes Jacques Charon et Yves Bayard, cette coupole de verre et d’acier est au centre d’un parc de 200ha dédiés à la recherche et à l’enseignement supérieur) – le Zéntih (inauguré eun 2007, oeuvre du cabinet d’architecte Bernard Tschumi en collaboration avec l’agence d’architecture Atelier 4) – l’Aquapolis (réalisé en 2015 par le cabinet OCTAN, un ouvrage de forme concave qui ressemble à une coque de navire et peut accueillir 1 600 amateurs d’activités aquatiques diverses).

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Le groupe à l’intérieur de la cathédrale – la cathédrale

C’est vers 18h que le groupe, enrichi de l’histoire architectural de Limoges, a retrouvé le chemin de la Creuse. Chacun se promettant de revenir à Limoges où bien d’autres trésors architecturaux restent à découvrir.

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